Le guide complet pour préparer son voyage à vélo
Vous rêvez de partir en road trip à vélo, mais vous ne savez pas comment vous lancer dans la grande aventure du cyclotourisme ? Que vous soyez un cycliste chevronné en recherche de nouvelles escapades ou un débutant de la petite reine, nous vous livrons tous nos secrets pour préparer son voyage à vélo. Itinéraire, hébergements, transports, équipement, préparation : découvrez nos conseils éprouvés après nos diverses expériences de vacances à vélo en France et en Europe. À vous les journées à pédaler les cheveux au vent, à profiter du grand air et d’une incroyable sensation de liberté !
- Préparer l’itinéraire de son premier voyage à vélo
- Préparer son voyage à vélo avec un peu d’expérience de cyclotourisme
- Définir les étapes de son voyage à vélo
- Prendre en compte le dénivelé, le sens de parcours et se laisser de la marge
- Combien de kilomètres parcourir chaque jour en voyage à vélo ?
- Les sites et applications utiles
- Rester flexibles, la clé d’un voyage à vélo réussi !
- Choisir quand partir en voyage à vélo
- Choisir son mode d’hébergement sur la route
- Organiser la logistique du transport avec son vélo
- S’occuper des formalités administratives
- Préparer son équipement de cyclotourisme
- Faut-il se préparer physiquement avant un voyage à vélo ?
Préparer l’itinéraire de son premier voyage à vélo
Où partir pour mon prochain road trip à vélo ? C’est LA question qui revient systématiquement dans la tête de tout cyclovoyageur en quête d’aventure.
Vous n’avez pas encore d’expérience de cyclotourisme ? Dans ce cas-là, je vous recommande de rester en France et de préparer votre voyage à vélo en choisissant une véloroute balisée et aménagée.
Voyager à vélo demande une certaine logistique qui, à elle seule, occupe déjà pas mal l’esprit (où dormir, comment retrouver ses affaires dans ses sacoches, où se ravitailler). Si vous devez en plus ajouter la barrière de la langue, un itinéraire difficile à suivre et un transport long au moment du départ, vous risquez de vous sentir submergé !
Alors, direction France Vélo Tourisme pour choisir une véloroute proche de chez vous et tester l’expérience du cyclotourisme ! Bonne nouvelle : le site ne référence que des itinéraires balisés et développés en grande majorité : vous pouvez normalement vous lancer les yeux fermés !
Pour vérifier que l’itinéraire est bien adapté à votre niveau, notamment au niveau du dénivelé, vous pouvez entrer dans le détail de chacun des tracés et vous rendre compte des éventuels challenges qui vous attendent.
Nous vous recommandons personnellement de faire vos armes de cyclovoyageurs sur la Loire à vélo. En plus de profiter des bords sauvages du fleuve, vous aurez l’occasion de faire de nombreuses pauses pour visiter les châteaux et les villages le long de l’itinéraire. La véloroute propose aussi des services de location de vélos avec sacoches, avec possibilité de prendre le vélo dans une ville et de le rendre à un autre endroit. Une alternative bien pratique si vous n’avez pas votre propre matériel !
Découvrez nos expériences le long de cette belle véloroute sur le blog :
- Le récit notre premier week-end itinérant à vélo entre Angers et Nantes, avec location de matériel ;
- 4 jours en solo sur la Loire à vélo entre Orléans et Saumur, à la découverte des différents châteaux.
Envie d’inspiration pour des expériences de cyclotourisme de courte durée ? Découvrez 4 idées de week-ends à vélo en France.
Préparer son voyage à vélo avec un peu d’expérience de cyclotourisme
Choisir sa destination
Si la logistique ne vous fait plus peur, que vous connaissez bien votre matériel et que vous aspirez à un peu plus de dépaysement qu’une véloroute balisée en France, alors vous en êtes au même stade que nous dans votre expérience de cyclotourisme !
Depuis notre voyage à vélo entre Paris et le Mont Saint Michel sur la Véloscénie, nous avons adapté notre méthode pour préparer nos voyages à vélo et sortir des sentiers battus.
Nous commençons par choisir grossièrement notre destination. Pour cela, nous utilisons plusieurs sources :
- Les itinéraires Eurovélo. Contrairement à France Vélo Tourisme, les itinéraires mentionnés sur le site ne sont pas forcément développés. Pensez à vérifier le niveau de finition de chacun des itinéraires avant de faire votre choix ;
- Les livres sur le voyage à vélo. Nous possédons dans notre bibliothèque les ouvrages L’Europe à vélo et Voyages zéro carbone (ou presque) édités par Lonely Planet. Feuilleter ce genre de livres nous permet de repérer les coins sympas à explorer en petite reine ;
- Le site Komoot. J’en reparle plus loin dans l’article, mais le planificateur d’itinéraire est vraiment bien fait pour repérer les coins recommandés par les autres cyclistes.
Pour vous donner un exemple concret de comment nous en sommes venus à imaginer un itinéraire de 3 semaines à vélo en Irlande, nous avons commencé par tomber sur des récits de road trip (en voiture) sur la Wild Atlantic Way, la route touristique qui longe le littoral irlandais.
Sur le site Eurovelo, nous avons par la suite vérifié l’aménagement de l’Eurovelo 1 en Irlande (qui suit en grande partie des routes connexes à la Wild Atlantic Way). Bonne nouvelle : en République d’Irlande, l’itinéraire est entièrement balisé ! À cette étape, nous avions défini grossièrement notre destination : la côte ouest de l’Irlande à vélo. Mais le travail préparatif ne s’arrête pas là !
Peaufiner son itinéraire
Maintenant que vous savez à peu près où vous souhaitez partir à vélo, vient le moment de choisir un point de départ, un point d’arrivée et les points de passage à ne pas manquer. Pour cette étape, nous cherchons plusieurs informations :
- Quelles sont les villes de l’itinéraire accessibles en transport en commun ?
- Quels sont les immanquables de la région sélectionnée ? Pour nous aider, nous mettons en général la main sur un guide de voyage du pays en question et parcourons les blogs de voyage de la destination ;
- Combien de temps avons-nous à notre disposition pour le voyage ?
Ainsi, avec l’aide du Guide de Routard de l’Irlande, de blogs de voyage et de la carte du réseau ferré irlandais, nous avons pu peaufiner note tracé sur l’Eurovelo 1. Comme immanquables proches de l’itinéraire, nous avons repéré Mizen Head, la péninsule de Beara, la région de Killarney, la péninsule de Dingle, le Connemara et Achill Island. À ce moment est venue l’étape difficile du choix ! En 3 semaines, avec notre rythme, ça n’aurait pas été possible de découvrir tous ces coins.
Comme nous voulions absolument explorer le Connemara à vélo, nous avons choisi de tronquer notre itinéraire sur la partie sud. En regardant les villes accessibles en train et les arrivées des ferries, nous avons donc choisi de partir de Killarney et de finir à Ballina. Les péninsules du sud du pays seront l’occasion d’un autre voyage à vélo en Irlande !
C’est aussi à cette étape que prenons la décision de nous écarter du tracé de l’Eurovelo 1 pour éviter les zones qui semblent moins intéressantes et ne pas allonger excessivement le parcours. Pour ne pas nous imposer des étapes trop ambitieuses, nous avons par exemple choisi de passer par les îles d’Aran plutôt que de faire toute la route qui passe par Galway. Nous avons aussi décidé d’éviter Limerick et de prendre le ferry qui permet de traverser le Shannon à la place. À cette étape, Komoot s’avère bien utile pour repérer les routes empruntées par d’autres cyclistes !
Définir les étapes de son voyage à vélo
Maintenant que vous avez bien ébauché votre voyage et que vous commencez à vous projeter dans cette superbe aventure qui se profile vient le moment de peaufiner votre tracé.
Prendre en compte le dénivelé, le sens de parcours et se laisser de la marge
À cette étape, nous définissons nos étapes en repérant les logements et en respectant un nombre de kilomètres raisonnable par jour. Nous vérifions aussi une donnée cruciale qui impacte nécessairement le voyage : le dénivelé.
En bons geeks de l’organisation, nous notons tout dans une base de données sur Notion (distance, dénivelé positif, ville de départ, ville d’arrivée et logement).
Pensez également au sens du parcours, surtout si vous partez en zone côtière ! Le vent de face peut vraiment devenir la plaie du cycliste s’il souffle un peu trop fort. Renseignez-vous sur les vents dominants si vous comptez longer une côte pour vous assurer de l’avoir dans le dos.
Enfin, laissez-vous des jours de marge ! Notre ordre de grandeur : un jour vide par semaine de voyage. Le jour de marge pourra servir à se reposer, découper des étapes trop ambitieuses ou s’attarder dans un endroit coup de cœur sans culpabiliser.
Combien de kilomètres parcourir chaque jour en voyage à vélo ?
C’est LA question que tous les débutants du cyclotourisme se posent et qui nous a fait beaucoup réfléchir aussi. Il n’existe pas de réponse universelle : tout dépend de votre chargement, de vos contraintes et de vos capacités physiques.
De notre côté, même sans entraînement particulier, nous avons assez facilement parcouru entre 50 et 60 km sur du plat dès nos premiers voyages à vélo. Nous étions en bonne santé, relativement actifs, mais pas spécialement de grands sportifs ou des cyclistes chevronnés.
Aujourd’hui, avec un peu plus d’expérience, nous nous fixons comme ordre de grandeur d’étapes :
- Entre 60 et 80 km par jour sans dénivelé ;
- Entre 50 et 70 km par jour si le dénivelé positif est supérieur à 500 m.
Nous n’avons pas l’expérience de voyager à vélo avec des enfants, mais si c’est votre cas, la plupart des parents semblent s’accorder sur des étapes entre 30 et 40 km, pour respecter le rythme des plus petits.
Les sites et applications utiles
Pour cette étape de préparation du voyage à vélo, notre outil indispensable est Komoot ! Nous l’utilisons pour tracer l’itinéraire de chacune de nos étapes et nous rendre compte de la distance prévisionnelle, du dénivelé et du terrain. Nous utilisons aussi les suggestions des autres cyclistes visibles sur le site pour repérer les immanquables de notre itinéraire qui n’impliquent pas de gros détours.
Si vous voulez consulter les tracés de nos précédents voyages, nous les rendons publics sur notre profil Komoot.
Si vous utilisez un autre logiciel, il est possible de télécharger la trace GPX d’une véloroute sur le site Eurovelo ou sur France Vélo Tourisme. Vous pouvez ensuite l’importer dans l’outil de votre choix et peaufiner votre itinéraire par la suite.
Rester flexibles, la clé d’un voyage à vélo réussi !
Bien sûr, nous essayons de rester flexibles et d’adapter nos étapes à notre forme physique du moment (d’où l’importance des jours de marge !). En Irlande, par exemple, nous sommes partis un peu trop forts avec de grosses étapes lors des 3 premiers jours (après avoir passé un mois à littéralement végéter sous la canicule grenobloise). Résultat : j’ai été forcée à m’arrêter en raison d’une douleur lancinante dans le genou. Nous avons dû par la suite revoir à la baisse chacune de nos étapes et redéfinir l’itinéraire.
Finalement, nous n’avons pas pu pédaler jusqu’à Ballina et avons pris le train retour à Westport à la place, mais c’est normal ! Savoir s’adapter, c’est aussi la clé du voyage à vélo.
Choisir quand partir en voyage à vélo
Comme vous vous en doutez, lorsque vous voyagez à vélo, vous êtes soumis aux caprices des éléments toute la journée. Certes, contrôler la météo est impossible. Toutefois, vous pouvez mettre toutes les chances de votre côté pour éviter de pédaler quotidiennement sous la pluie !
Pour l’Irlande, par exemple, les mois les plus secs sont avril, mai et juin. Même si le pays est copieusement arrosé toute l’année, vous pouvez organiser votre voyage au printemps pour espérer rouler au maximum sous le soleil.
Choisir son mode d’hébergement sur la route
Où dormir en voyage à vélo ? En fonction de votre budget, de votre souhait de confort et de vos envies : la réponse pourra être différente pour vous. La bonne nouvelle : le voyage à vélo s’adapte à toutes les envies et vous n’êtes clairement pas obligé de faire du camping ou du bivouac pour profiter du cyclotourisme.
Le bivouac
Mode d’hébergement plébiscité par de nombreux voyageurs à vélo, notamment pour le fait qu’il ne coûte absolument rien, le bivouac peut vous donner une incroyable sensation de liberté. Posez votre tente où vous voulez et repartez le lendemain matin pour de nouvelles aventures !
En revanche, le bivouac vient avec quelques concessions sur votre confort :
- Vous devez transporter assez d’eau pour cuisiner, faire un brin de vaisselle et un brin de toilette ;
- Vous devez trouver des points d’eau pour remplir vos gourdes sur le chemin. En France, c’est relativement simple de trouver de l’eau potable (hors période de sécheresse), mais dans d’autres pays, notamment dans des zones isolées, vous pouvez avoir plus de difficulté ;
- Vous ne pouvez pas prendre de douche après votre journée à pédaler ;
- Le bivouac peut être réglementé dans certaines zones (c’est par exemple le cas dans la forêt des Landes sur la Vélodyssée) : vous devez donc vous assurer que vous avez bien le droit de planter votre tente là où vous vous installez.
Si vous avez l’habitude de faire du bivouac en montagne, vous devez être conscient que l’expérience en voyage à vélo est bien différente. En montagne, il est relativement facile de trouver un coin magnifique loin des habitations et d’autres nuisances humaines. En voyage à vélo, vous restez proche de la civilisation et vous pouvez vous retrouver à pédaler entre villes et terrains agricoles, sans vraiment d’endroit propice à un campement discret et sympathique.
Le camping
Le camping est clairement notre mode de logement favori en voyage à vélo ! C’est celui qui nous offre le compromis confort-flexibilité-budget idéal pour nos envies de voyage.
Nous avons accès à une douche chaude le soir après une journée de vélo, clairement un pur moment de bonheur. Nous ne nous posons pas la question de recharger l’eau pendant la journée : nous ne remplissons nos gourdes qu’au camping le matin avant de partir. Contrairement au bivouac, le camping offre la possibilité d’explorer les villes et villages étapes, d’aller boire un verre ou de se faire un restaurant, le tout sans nos bagages et nos vélos.
Le gros avantage du camping par rapport aux hôtels ou aux gîtes : vous n’avez pas besoin de réserver à l’avance. Vous pouvez donc rester flexible sur votre itinéraire et vous contenter de demander un emplacement en arrivant au camping en fin de journée.
Lors de nos 3 voyages en haute saison (Vélodyssée, Suisse et Irlande), l’accès à un camping nous a été refusé une seule fois. C’était à Rochefort sur la Vélodyssée en juillet 2020. Le premier camping dans lequel nous nous sommes arrêtés était complet. Nous avons donc dû pédaler 5 km supplémentaires pour trouver une place où planter notre tente.
Les auberges de jeunesse
Les auberges de jeunesse peuvent être une bonne alternative au camping si vous souhaitez passer une nuit au sec ou que vous rêvez d’un vrai lit.
Vous pouvez parfois trouver une place en dortoir en dernière minute, surtout si vous voyagez en basse saison. Comme le camping, le budget reste raisonnable et vous pouvez échanger avec les autres voyageurs dans les espaces partagés.
Les hôtels, gîtes ou B&B
Beaucoup plus confortables, mais aussi plus onéreux, vous pouvez tout à fait réserver ce type d’hébergement pour votre voyage à vélo.
Vous disposez de moins de flexibilité et devez souvent réserver à l’avance (sauf voyage en hors saison). Vous devez donc fixer vos étapes sans possibilité de les modifier en fonction de vos envies et votre énergie. C’est donc un mode d’hébergement que nous préférons pour des séjours de courte durée en basse saison.
Par exemple, lors de notre voyage à vélo dans le Lubéron en novembre 2022, nous avons décidé de partir sans matériel de camping et de réserver tous nos hébergements avant le départ pour les 4 nuits sur place. Avec la nuit qui tombait autour de 18 h, nous n’imaginions pas passer toutes nos soirées dans notre toute petite tente 2 places. Ce type d’organisation demande toutefois de bien connaître son rythme à vélo.
Organiser la logistique du transport avec son vélo
L’itinéraire et l’hébergement, c’est fait ! Place maintenant à l’épineuse question du transport avec son vélo.
En train
Transport motorisé le moins carboné, le train reste notre moyen de déplacement longue distance favori et souvent les première et dernière étapes de nos voyages à vélo.
Malheureusement, prendre le train avec son vélo n’est pas toujours chose aisée. Votre première épreuve : comprendre la politique de la compagnie ferroviaire avec laquelle vous comptez voyager en matière de transport de bicyclettes :
- Les vélos non démontés sont-ils autorisés ? Si oui, faut-il réserver et payer une place en avance ?
- Si vous devez démonter votre vélo, quelle est la dimension limite de la housse de transport ?
- Si vous voyagez avec une remorque, quelles sont les conditions pour l’embarquer à bord ?
Pour vous aider à répondre à cette question pour le cas de la France, je vous renvoie vers mon guide complet pour prendre le train avec son vélo en France. Un autre article pour les pays européens proches de l’Hexagone est également en cours de préparation.
En bus
La possibilité de voyager en bus avec son vélo dépend fortement de votre destination.
Localement, je sais que certains cars de la région Auvergne-Rhône-Alpes sont munis de porte-vélos, très pratiques pour monter son vélo sur les hauteurs du Vercors ou de la Chartreuse sans avoir à affronter tout le dénivelé positif.
Pour les longues distances, certains bus Flixbus sont aussi équipés de porte-vélos. Les places se réservent en même temps que son billet (ajouter un vélo dans l’onglet « Passagers »). En revanche, il est difficile de savoir quels itinéraires acceptent les vélos sans tester toutes les destinations et dates possibles sur le site Internet.
De façon générale, avec la plupart des compagnies de bus, vos vélos sont autorisés s’ils rentrent dans la soute à bagages, donc sous réserve de place suffisante disponible et sans garantie de pouvoir être embarqués.
Nous avons testé le voyage en bus avec nos vélos à l’été 2023 avec succès ! Nous avons réservé des Flixbus avec porte-bagages pour nos vélos pour nous rendre au Danemark (pas la porte à côté en plus !) et voyager pendant 3 semaines en Scandinavie. Bilan : tout s’est bien passé ! Nous sommes arrivés sans encombre au Danemark après un jour, une nuit dans le bus et un changement entre les deux. Une solution certes pas super confortable mais économique et efficace. Nous sommes partis de Paris un dimanche matin. Le lundi matin, nous étions déjà sur nos vélos à pédaler au Danemark, le tout sans n’avoir eu rien à démonter !7
Découvrez notre guide pour préparer votre voyage à vélo au Danemark, avec toutes les infos sur notre itinéraire, le transport en bus, le matériel et l’hébergement sur place !
En bateau
Dommage que le ferry soit un mode de transport au bilan carbone assez important, parce que c’est quand même très pratique pour transporter son vélo ! À partir du moment où vous embarquez dans un navire acceptant des véhicules automobiles, transporter son vélo est un jeu d’enfant.
Pensez toutefois à vous renseigner en amont : certaines lignes de ferries n’acceptent pas encore le transport de vélos. Pour la majorité des trajets, vous devrez réserver un billet pour embarquer votre vélo au moment de la réservation.
De notre côté, nous avons testé le transport de vélos par bateau en Irlande, d’abord avec Irish Ferries pour rejoindre le pays et ensuite sur plusieurs petites lignes locales (notamment pour traverser le Shannon et rejoindre les îles d’Aran). Aucun problème à chaque fois : le vélo pouvait toujours être embarqué non démonté. Et bonne nouvelle : c’est beaucoup moins cher que d’embarquer sa voiture !
Les autres moyens de transport
Qu’en est-il du transport de vélo en avion ? C’est un moyen de transport que nous avons décidés de boycotter par convictions écologiques : nous n’en avons donc aucune idée. Je vous invite à vous renseigner sur un autre blog ou, pourquoi pas, à envisager un voyage sans avion ? 😉
Ferry vs avion : qui pollue le plus ? La réponse pourrait vous surprendre !
Pourquoi ne pas partir de chez soi ?
C’est aussi la magie du voyage à vélo ! L’aventure peut commencer directement au pied de votre logement. Avez-vous regardé les véloroutes qui passent dans votre ville ou village ? Jusqu’où pouvez-vous pédaler en partant de chez vous avec votre vélo ?
C’est une expérience incroyable de commencer l’aventure sur le pas de sa porte et de s’affranchir du stress du transport par la même occasion. Nous avons tenté l’expérience lors de notre voyage entre Paris et le Mont Saint Michel sur la Véloscénie. Nous habitions à l’époque tout proche de Versailles et la Véloscénie passait à 2 km de chez nous !
S’occuper des formalités administratives
Dernière étape avant de préparer le grand départ : vérifier que vous disposez de tous les papiers nécessaires.
Les papiers d’identité
En fonction de votre destination, vous aurez besoin d’une carte d’identité ou d’un passeport. Si vous sortez de l’espace Schengen ou de l’Union Européenne, un passeport vous sera indispensable. Attention, depuis le Brexit, c’est aussi le cas pour la Grande-Bretagne et l’Irlande du Nord.
Les délais pour refaire son passeport sont très longs : pensez à anticiper ! Pour obtenir un rendez-vous pour déposer les documents, nous avons trouvé un créneau à plus de 50 km de chez nous avec 3 mois de délai !
Les documents médicaux
En France, pensez à partir avec votre carte vitale et éventuellement votre carte de mutuelle.
Si vous partez dans un pays de l’Union Européenne, de l’Espace Économique Européen, en Suisse ou au Royaume-Uni, pensez à demander votre Carte Européenne d’Assurance Maladie (CEAM) avant le départ. Elle vous sera utile pour bénéficier de soins sur place et vous faire rembourser par la Sécurité Sociale.
Faut-il prendre une assurance pour son voyage à vélo ?
Partir en voyage à vélo présente toujours un certain risque (chutes, blessures, etc.) Si je vous souhaite évidemment que tout se passe le mieux possible, vous vous posez peut-être la question de prendre une assurance pour votre voyage à vélo.
D’un point de vue médical, je vous recommande d’envisager une assurance supplémentaire seulement si vous comptez voyager hors de l’Europe (là où votre CEAM ne vous offre pas de prise en charge). Sinon, vous n’en avez pas forcément besoin.
Qu’en est-il du vol éventuel de votre vélo ou de vos bagages ? Pour vos effets personnels, vérifiez si vous n’avez pas déjà une assurance de ce type avec votre carte bancaire. Si vous réservez un transport avec une carte Gold par exemple, vous avez souvent une assurance contre le vol pendant le trajet.
Enfin, les assurances pour les vélos ne sont pas adaptées aux voyages. Elles sont la plupart du temps valables si votre vélo se fait voler attaché chez vous, et pas en situation itinérante.
Préparer son équipement de cyclotourisme
Le grand départ approche et c’est le moment de peaufiner les derniers détails ? Que prendre dans ses sacoches ?
Le vélo
Avant de partir, assurez-vous d’avoir un vélo adapté au terrain qui vous attend. Ce que je vous recommande, c’est d’avoir un vélo polyvalent pour tout type de routes et chemins.
Sans s’équiper d’un VTT pour la montagne, je vous conseille d’avoir un bon VTC ou un gravel avec des pneus qui roulent aussi bien sur de belles routes goudronnées que des petits chemins caillouteux.
Gardez en tête que vous n’avez pas besoin d’un vélo à 2 000 € pour vous lancer dans le cyclotourisme. Si vous avez déjà un vélo dans votre garage en bon état auquel vous pouvez ajouter un porte-bagages, alors vous avez probablement déjà l’essentiel pour vous lancer dans l’aventure à vélo.
De notre côté, nous avons acheté nos vélos sur Le Bon Coin. Il s’agit de 2 vélos bricolés pour le voyage à partir d’un cadre en acier, auquel ont été ajoutés une selle confortable, un guidon ergonomique, des bons pneus et des porte-bagages.
3 ans après les avoir achetés et avec un entretien régulier, ils tiennent encore très bien la route !
Les bagages
Quel équipement emporter lors de son voyage à vélo ? Si c’est votre premier voyage, sachez déjà que vous n’avez pas forcément besoin de matériel spécifique. Lors de notre toute première expérience de cyclotourisme, nous sommes partis avec des leggings et pantalons de sport, nos T-shirts habituels et un pull. Éventuellement, si vous comptez partir pour plusieurs semaines, investissez dans un bon cuissard (un short ou un pantalon rembourré) pour éviter que votre selle ne devienne votre pire ennemie.
Si vous voyagez à vélo par temps relativement froid, je vous recommande également :
- Une doudoune légère en plume qui se stocke de façon compacte dans vos sacoches ;
- Une bonne paire de gants (type gants de ski) si vous craignez des gelées matinales ;
- Une paire de chaussettes épaisse si, comme moi, vous êtes frileux des pieds.
Pour le reste de l’équipement, je vous renvoie vers notre liste complète de matériel de cyclotourisme. J’y détaille tout le contenu et l’organisation de nos sacoches (vêtements, matériel de camping, cuisine nomade, etc.)
Louer son équipement
S’il s’agit de votre premier voyage à vélo, je ne peux que vous recommander de louer votre matériel de cyclotourisme pour tester ce mode de voyage !
Renseignez-vous en fonction de votre itinéraire : dans les villes principales de certaines véloroutes, des loueurs proposent la location de vélos et sacoches.
Nous avons testé ce système lors de notre premier week-end sur la Loire à vélo. Nous avons réservé 2 vélos équipés de sacoches à Angers et avons pu les restituer à Nantes à la fin du week-end. Vous n’avez même pas besoin de prévoir un aller-retour !
Réviser son vélo avant le grand départ
Si vous possédez vos propres vélos, pensez à quelques vérifications cruciales avant votre départ :
- La propreté générale du vélo et en particulier de la chaîne. Pensez à la nettoyer et la huiler pour éviter les efforts supplémentaires inutiles au niveau du pédalage ;
- L’état des câbles et patins de freins. Si vous avez des V-brake comme nous, pensez à regarder l’usure des patins et prenez une paire de rechange, en particulier si vous partez en terrain vallonné. Pour vos câbles de freins, si ceux-ci commencent à s’effilocher, changez-les sans attendre ;
- La pression des pneus. Des pneus bien gonflés, c’est moins d’effort au moment de pédaler ! Alors pensez à vérifier le niveau de pression avant le grand départ. Emportez de quoi changer ou réparer une chambre à air et une pompe pour votre voyage.
Si vous doutez de vos compétences de mécaniciens, vous pouvez vous rendre dans un atelier pour faire la révision de votre vélo avant de partir en voyage. Nous avons déjà opté pour ce type de solution. Comptez environ 50 € pour une révision simple (sans grosse pièce à changer).
Faut-il se préparer physiquement avant un voyage à vélo ?
Tout dépend de vos ambitions de cyclotouriste. Si vous partez sur des étapes de 50-60 km par jour sur un terrain relativement plat et que vous êtes en bonne forme physique, vous n’avez normalement pas besoin d’entraînement spécifique avant le départ. Vous pouvez aussi prévoir des premières étapes plus courtes pour vous échauffer en douceur au début de votre voyage.
Si vous en avez la possibilité, je vous recommande cependant de planifier des sorties à la journée avant votre voyage pour vous habituer à l’effort du vélo. En plus de vous entraîner, vous aurez l’occasion de vérifier le bon état de votre matériel !
Préparer son voyage à vélo n’a maintenant plus de secret pour vous ! Où planifiez-vous votre prochaine aventure ? Racontez-moi en commentaire.
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2 commentaires
C’est un beau sujet qui a demandé pas mal de temps à écrire je suppose. Je n’ai jamais eu le courage de le faire, c’est chose faite chez vous.
Personnellement, depuis que je connais brouter et l’app osmand pour gérer mes traces c’est le bonheur !
Marie Coviaux a même fait un super comparatif des applis : https://biclousetbidouilles.com/comparatif-des-principales-applis-de-cartographie-sur-smartphone/
Sinon, moi aussi je suis parti de ma cour d’immeuble :p
A bientôt !
Merci Emmanuel pour ce commentaire et les recommandations d’applis vélo !
Voyager au départ de chez soi, c’est vraiment une belle expérience de voyage à vélo !
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