2 idées de micro aventures à vélo autour de Paris
Sur les pistes de la Véloscénie
Que ce soit pour se tester en voyage à vélo à la journée, se dérouiller du confinement ou simplement partir en micro aventure, toutes les raisons sont bonnes pour se lancer à vélo à l’assaut des pistes cyclables d’Île-de-France ! En plus, sur la Véloscénie, ce n’est que du plaisir : des chemins accessibles à tous, bien aménagés, entourés de verdure, parfois même en pleine nature ! Un cocktail réussi pour prendre l’air et échapper à son quotidien de citadin.
Pour vous aider à choisir l’itinéraire de votre prochaine micro aventure à vélo en fonction de vos envies, nous vous proposons une petite légende de nos impressions sur chaque tronçon, alors suivez les emojis !
Je suis un coup de cœur 💚
Je suis sportif 💪
Je suis en pleine nature 🌼
Je suis bien aménagé et sécurisé 👍
Buc – Palaiseau – St-Rémy-lès-Chevreuse par la Véloscénie, récit d’une micro aventure le long des rives de la Bièvre et de l’Yvette
💚 De Buc à Igny : les rives de la Bièvre sur la Véloscénie 🌼
Départ sur les chapeaux de roues ! Après deux mois de confinement, nous n’avons qu’une envie, passer la journée dehors. Un petit malaise habite tout de même nos premiers coups de pédale… Est-ce l’impression de faire quelque chose d’interdit ? Espérons que cette sentation s’estompe rapidement…
Nous voilà devant l’aqueduc de Buc. Nous avons l’habitude de passer devant sans le voir, tant il fait partie de notre paysage quotidien. Et là, nous le redécouvrons et nous interrogeons sur son origine. Une recherche internet nous apprend qu’il a été construit au XVIIème siècle pour acheminer l’eau du plateau de Saclay jusqu’au château de Versailles. Le but : alimenter les fastueuses fontaines royales du parc du château, rien que ça !
Une petite route dans la forêt sans piste cyclable nous conduit à Jouy-en-Josas. Le sentiment de malaise laisse place à une légère peur. N’est-ce pas dangereux de rouler sur la route comme cela ? Encore une fois, le confinement est passé par là et a eu un impact sur notre goût du risque…
Heureusement, le centre-ville laisse rapidement place à une belle piste cyclable arborée le long de la route, qui, après un virage à gauche, nous conduit vers les bords de la Bièvre. Nous quittons le goudron pour un petit chemin de cailloux, la route s’éloigne et la nature opère son charme naturel et salvateur. La micro aventure et son sentiment de curiosité nous gagnent enfin !
Malheureusement, région parisienne oblige, ce répit nature paraît trop bref. Très vite, nous voilà de nouveau au milieu des maisons, puis dans un centre-ville. Bièvres ou Igny ? Difficile à dire, les villes sont tellement rapprochées par ici…
D’Igny aux rives de l’Yvette
Nous quittons temporairement la Véloscénie. Paris à vélo, ce n’est pas pour aujourd’hui, la vallée de Chevreuse semble plus attrayante en cette journée ensoleillée. Un nouveau problème surgit alors : trouver son chemin. Arrêt, redémarrage, demi-tour, pas forcément facile d’avancer sans les panneaux de la Véloscénie pour nous guider. Heureusement, l’application Bikemap nous permet de nous frayer un chemin entre les maisons et immeubles de nombreux quartiers résidentiels.
Le centre-ville de Palaiseau marque nos esprits. A part les visages masqués, la vie semble reprendre son cours normal par ici. Très bien aménagé pour les piétons, il est facile de le parcourir à vélo.
💚 Au bord de l’Yvette de Villebon-sur-Yvette à Saint-Rémy-lès Chevreuse 🌼
Nous quittons Palaiseau par un petit pont au-dessus de l’Yvette. Nous y voilà enfin, au bord de la rivière que nous allons suivre jusqu’à Saint-Rémy lès-Chevreuse pour retrouver la Véloscénie. Un virage à droite et la promenade de l’Yvette se dévoile, longeant le cours d’eau paisible.
Entre jolis points de vue sur la rivière, chemins bien carrossables à vélo et verdure à gogo, nous nous sentons dans notre élément. Cerise sur le gâteau, le chemin est facile à trouver, il faut suivre la direction du cours d’eau, qui ne s’éloigne jamais très loin. Si proche de Paris et pourtant le dépaysement se fait presque sentir !
Les kilomètres montent au compteur, déjà 30 ! Nos jambes commencent à nous le faire savoir. Une chapelle envahie par la végétation au milieu de la forêt attire notre attention et nous donne une bonne excuse pour faire une pause méritée. Un petit étang se trouve juste en face, le lieu parfait pour s’asseoir et contempler les alentours.
De prime abord, ce petit étang à l’eau boueuse peut sembler banal et pourtant, en restant à le regarder quelques instants, il nous surprend. Son calme apparent d’abord, puis les petits bruits qui se distinguent : un martin pêcheur qui plonge à la recherche de son prochain repas, des poissons qui sautillent hors de l’eau dans l’espoir de gober quelques insectes, et le léger vent qui agite les feuilles des arbres… C’est relaxant, nous nous sentons bien. Mais la micro aventure n’est pas finie, il nous faut maintenant quitter le cocon de verdure de la vallée de Chevreuse et reprendre la Véloscénie direction Versailles.
De Saint-Rémy-lès-Chevreuse à Buc sur la Véloscénie 💪 🌼 👍
Très vite, nous apprenons quelque chose : quitter la vallée de Chevreuse se mérite ! Le chemin de la Butte au Buis, qui fait partie de la Véloscénie, est sans détour : en ligne droite et ça grimpe pendant un moment. Pour finir en apothéose par quelques marches d’escaliers… Malgré tous nos efforts, nous ne l’avons pas fait d’une traite et avons fini en poussant nos vélos. Pour ceux qui le feront à la descente, soyez prudents, ce sera peut-être moins physique mais il ne s’agirait pas de tomber de sa monture…
Arrivés en haut, la fatigue nous gagne mais pas le découragement ! Nous continuons donc dans un nouveau décor : d’abord une banlieue pavillonnaire huppée avant de nous retrouver au milieu des champs.
Des champs de blé surtout, encore tous verts en cette fin de printemps. Ces champs, que nous traversons habituellement en voiture sans vraiment les voir, se dévoilent ici pleinement : leur odeur particulière d’abord, et ensuite leurs détails. Cette étendue verte, parfois rompue par l’éclat rouge d’un coquelicot, est en fait une multitude d’uniques épis de blés. Voyager à vélo, c’est aussi ça. Les détails des paysages se dévoilent et nous ne manquons rien : odeur, son, météo, l’expérience est complète et invite véritablement à profiter du moment présent…
Après la contemplation des champs, le calme centre-ville de Magny-Village et son église nous charment. Les images de la bâtisse de pierre encore à l’esprit, nous ne remarquons presque pas que nous sommes de nouveau dans un écrin de verdure : une forêt dense et luxuriante. Ici c’est plus sportif qu’au bord de l’Yvette, ça monte, ça descend et ça glisse aussi : les chemins de gros cailloux ne sont pas si carrossables. Heureusement, même avec des roues de VTC, tout se passe bien.
Le chemin se sépare en deux : la Véloscénie se poursuit à gauche vers Guyancourt tandis qu’à droite c’est Châteaufort. Nous hésitons, mais Guyancourt ne nous paraît pas très champêtre… La micro aventure, c’est aussi se challenger et sortir des sentiers battus, non ? Grave erreur cette fois-ci, sans crier gare, nous voilà sur une route limitée à 70km/h, sans piste cyclable et en montée. Est-ce l’effort ou la peur qui nous fait transpirer ? Pas facile à dire… Même si les automobilistes sont restés courtois, c’est la première et dernière fois que nous passons par là.
L’arrivée à Toussus-le-Noble, la dernière ville de notre périple, nous permet de souffler un peu : ici c’est calme, peu fréquenté et nous savons qu’une large piste cyclable bien sécurisée nous attend pour nous ramener chez nous.
De Versailles à Malakoff sur la Véloscénie avec un retour par la forêt de Meudon : une micro aventure aux portes de Paris
💚 De Versailles à Igny par la Véloscénie 🌼 👍
Motivés par notre première micro aventure de la semaine passée, nous enfourchons de nouveau nos bicyclettes et repartons vers l’inconnu. Ce jour férié ensoleillé et presque chaud du mois de mai semble tout indiqué pour une escapade réussie !
Aujourd’hui, nous décidons de nous rapprocher de Paris et d’aller découvrir ce que réservent les portes de la capitale à vélo. Pourra-t-on trouver autant de coins en pleine nature que dans la vallée de Chevreuse ?
Même si la première partie de notre itinéraire est commune avec celui de la semaine passée, nous décidons de varier les plaisirs et rejoignons la Véloscénie en haut de la D446.
Quel bonheur ! La piste cyclable qui longe la route est en descente tout du long. Aucun effort à fournir, nos vélos nous amènent tous seuls en un clin d’œil à Jouy-en-Josas. C’est moins bucolique que par l’aqueduc de Buc et la petite route dans la forêt mais qu’est-ce que c’est agréable de se laisser porter comme cela, en plus en toute sécurité sur une piste dédiée !
De nouveau en terrain connu, nous retrouvons avec plaisir les rives calmes et paisibles de la Bièvre et remarquons même quelques détails supplémentaires : les coquelicots sont plus nombreux au bord des chemins, de charmantes fleurs blanches poussent le long de la rivière, et… les marcheurs et cyclistes sont plus nombreux en ce jeudi férié. Mauvais présage pour la suite ?
Petit problème de batterie, notre itinéraire Bikemap n’est donc pas complet, il manque la traversée de la forêt de Meudon…
D’Igny à Malakoff sur la coulée verte 👍
C’est presque avec impatience que nous arrivons à la croisée des chemins. Une nouvelle découverte nous tend les bras : la coulée verte que nous prévoyons de suivre de Massy à Malakoff. Un joli écrin de verdure pour rejoindre Paris paraît-il. C’est ce que nous allons voir.
Au fur et à mesure que les kilomètres défilent, plusieurs constats s’imposent à nous : la coulée verte est très (trop) fréquentée. Entre cyclistes et piétons, difficile de profiter d’un moment de calme et de solitude. Par contre, l’aménagement est très bien fait et les environs boisés sont au rendez-vous. Les villes traversées défilent rapidement et nous avançons sans difficulté.
De Malakoff à Viroflay par la forêt de Meudon 🌼 💪
Nous voilà aux portes de Paris ! C’est déjà le moment de quitter la Véloscénie et d’improviser. La coulée verte n’a pas complètement assouvi nos envies de nature alors nous décidons de mettre le cap sur la forêt de Meudon. De charmants quartiers résidentiels nous en séparent encore, mais nous apercevons vite les cimes des arbres au loin.
L’entrée de la forêt se dévoile et déjà la première difficulté surgit : elle est vallonnée cette forêt ! Trop heureux de retrouver la fraîcheur de l’ombre des arbres, nous nous lançons tout de même dans l’aventure. Les petits chemins ne sont pas toujours faciles à parcourir à vélo, bosses et crevasses ne tardent pas à nous secouer allègrement.
Nous prenons donc la direction des chemins principaux de la forêt et là, le doute s’empare de nous : sommes-nous toujours dans la forêt ? Pourquoi une foule dense se presse-t-elle sur les chemins, au bord des étangs et sur les parkings ? Il doit y avoir un événement dans le coin. Mais c’est interdit en ce moment, non ? Nous en restons bouche bée et très vite, une seule motivation nous habite : il faut sortir au plus vite de là.
La foule compacte ralentit notre progression et sortir de la forêt s’avère plus fastidieux que prévu. Une traversée mouvementée sur des terrains de pétanque bondés plus tard, nous voilà de nouveau face à une belle montée, mais la délivrance n’est plus si loin. Heureusement, en se rapprochant de Viroflay, la densité de personnes diminue, nous respirons de nouveau…
De Viroflay à Versailles, un retour royal
A peine le temps de nous remettre de nos émotions et de reprendre nos esprits, nous arrivons à Versailles. La maison se rapproche et les grandes avenues familières bordées de platanes qui s’étalent à perte de vue nous rassurent. Quand soudain, un bruit caractéristique se fait entendre : celui d’un pneu qui se dégonfle… Ah oui effectivement, pneu crevé ! Passé le premier sentiment de découragement, nous ne nous laissons pas abattre. En micro aventure, il faut savoir faire face à l’imprévu ! Et pour celui-là, nous avons été prévoyants. Un bon moyen de nous entraîner et de devenir des cyclovoyageurs aguerris !
Finalement, le changement de chambre à air est facile et nous voilà déjà repartis à l’ombre des platanes. Bonne surprise de cette fin de journée, les travaux pour les pistes temporaires du RER V ont démarré sur l’avenue de Paris et nous pouvons déjà en profiter partiellement. Un projet de rendre l’Île-de-France plus accessible à vélo, qui nous l’espérons, permettra de diminuer la pollution de la région. Dans tous les cas, nous y trouverons certainement de nouvelles perspectives de micro aventure en petite reine autour de la capitale.
Bilan des deux micro aventures autour de la Véloscénie en Île-de-France
Comme vous avez pu le lire précédemment dans nos récits, ces deux micro aventures n’ont pas été parfaites, loin de là. Mais c’est la réalité, tout n’est pas toujours rose en voyage et ne montrer que le beau, le splendide et le merveilleux peut souvent donner une image erronée. C’est justement quand tout n’est pas parfait que nous apprécions particulièrement les bonnes surprises de la route : un oiseau inconnu, un parterre fleuri, un beau point de vue…
Nous gardons tout de même de beaux souvenirs de ces journées à vélo, d’abord une confirmation que nous adorons découvrir de nouveaux lieux en petite reine, pour l’expérience complète que cela procure. Nous recommencerons certainement et partirons rapidement sur de nouvelles aventures, moins micros cette fois-ci.
Ensuite et surtout moins d’appréhension vis-à-vis de ce mode de voyage qui peut sembler dangereux à premier abord. Mais les chemins balisés comme la Véloscénie sont bien pensés, bien aménagés et très souvent sécurisés. D’ailleurs, si vous souhaitez plus de renseignements, allez visiter leur site très bien fait, qui découpe l’itinéraire complet en tronçons avec une description des principales difficultés et points d’intérêts de chacun.
Enfin, une bonne leçon d’éviter les balades trop proches de la capitale pendant les week-ends et jours fériés chauds et ensoleillés !
Les deux micro aventures en pratique
Rejoindre les itinéraires
Les deux itinéraires sont très bien desservis par des gares quasiment tout du long, donc si vous avez un souci ou vous sentez fatigués, aucun problème ! Quelques règles sont à respecter néanmoins lorsqu’il s’agit de prendre son vélo dans le RER ou le Transilien. Dans certains trains, il y a des wagons pour vélos, qui sont matérialisés par un sigle de vélo sur la porte. Empruntez ceux-ci si vous pouvez.
Attention, même si la règle n’est pas toujours respectée, prendre son vélo dans les RER et Transilien n’est pas autorisé aux heures de pointe en semaine (entre 6h30 et 9h30 et 16h et 19h).
Depuis Versailles
Depuis la gare de Versailles Chantiers (RER C, lignes de transilien N et U), deux choix sont possibles :
- Prendre la sortie porte de Buc et monter la rue de la porte de Buc puis continuer sur la rue Louis Blériot jusqu’au viaduc pour rejoindre Jouy-en-Josas par la route (ce que nous avons fait pour la première micro aventure).
- Moins joli, mais plus facile et sécurisé, sortir de l’autre côté de la gare et prendre la rue des Chantiers puis la rue du pont Colbert et suivre la piste cyclable qui longe la D446 jusqu’à Jouy-en-Josas (ce que nous avons fait pour la seconde micro aventure).
Sur la ligne de RER C entre Massy-Palaiseau et Versailles Chantiers
Même si les trains sont peu fréquents, la première partie des deux trajets longe les rails du RER C sur la branche entre Massy-Palaiseau et Versailles-Chantiers. L’itinéraire peut très bien se prendre ou se quitter par une des gares de cette partie du RER C.
Via le RER B
Sinon, les deux itinéraires longent en grande partie le RER B : nous sommes passés à proximité des gares de Palaiseau, Gif-sur-Yvette, Saint-Rémy-lès-Chevreuse lors de notre première escapade et celles de Massy-Verrières et Fontenay-aux-Roses lors de la seconde. Vous avez l’embarras du choix !
Depuis Paris
La Véloscénie démarre au pied de la cathédrale Notre-Dame et descend vers le sud en passant à côté de la gare Montparnasse : il est totalement possible, moyennant un petit allongement de parcours de partir du centre de la capitale !
Quel vélo pour faire cette balade et comment trouver son chemin ?
Il faut au moins un VTC avec des pneus assez larges pour faire ces deux itinéraires. Si vous avez des roues type VTT, certains chemins forestiers seront d’autant plus confortables, les plus techniques étant celui dans la forêt entre Magny-Village et Châteaufort, avec un chemin de gros cailloux assez glissant, et la traversée de la forêt de Meudon avec quelques côtes sur des chemins forestiers.
Pour trouver son chemin sur la Véloscénie, c’est facile, les tronçons que nous avons traversés sont tous bien balisés. En dehors de la Véloscénie, nous utilisons l’application Bikemap qui matérialise les pistes cyclables sur une carte et propose des itinéraires.
C’est tout pour cet article ! Nous espérons que les récits de ces deux micro aventures à vélo aux portes de Paris vous inspireront à votre tour à aller explorer vos environs en petite reine. Si vous le faites, racontez-le nous en commentaires !
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