Road trip en Islande autour de la route circulaire
Nos conseils éprouvés
Ce voyage en Islande fut une de nos premières expériences d’organisation de road trip de A à Z. Dans cet article, nous partageons avec vous nos conseils pour organiser au mieux un voyage sur cette île nordique : quand et comment partir, pendant combien de temps, comment se déplacer, prévoir son budget. Suivez le guide !
L’itinéraire de notre road trip en Islande
En une dizaine de jours début septembre 2017, nous avons parcouru 2500 km à la découverte des principaux points d’intérêts jalonnant la route circulaire, qui fait le tour du pays. Un premier conseil que nous pouvons donner aux aspirants voyageurs en Islande : prévoyez minimum deux semaines pour faire le tour de l’île. Nous avons adoré ce road trip, mais un de nos principaux regrets est d’avoir passé trop de temps dans la voiture et pas assez à explorer plus en profondeur les différentes régions et sortir des sentiers battus.
Quand partir en Islande ?
Si vous préférez les paysages enneigés et souhaitez maximiser vos chances de voir des aurores boréales, partir en hiver peut être une bonne solution. En contrepartie, vous ne pourrez pas faire du camping, ce qui aura un impact significatif sur votre budget logement, les locations et hôtels étant très chers en Islande. De plus, vous aurez également du mal à vous éloigner de la route circulaire, les chemins de terre n’étant pas déneigés en hiver. Vous devrez aussi être bien équipés pour les températures froides. L’Islande bénéficie de l’influence du Gulf Stream qui rend les températures hivernales supportables. Néanmoins, le vent, surtout s’il vient du Nord peut faire descendre drastiquement les températures ressenties.
La saison estivale s’étend de juin à août en Islande. C’est à ce moment que vous aurez les températures les plus douces, mais également le plus de touristes. Voir des aurores boréales sera plus difficile à cause des courtes nuits. En contrepartie, vous aurez la possibilité d’explorer toute l’île sans problème avec tous les sites touristiques, hôtels et campings ouverts. La plupart des campings ferment mi-septembre.
Nous sommes partis du 29 août au 8 septembre. Nous n’avons pas regretté notre choix pour plusieurs raisons. Nous étions en fin de saison touristique, les points d’intérêts étaient probablement moins peuplés que les deux mois précédents. Nous avons quand même eu beaucoup de monde en visitant le Cercle d’Or et le Sud de l’île, les mois de juillet et août doivent être vraiment blindés… Nous avons également pu profiter de deux magnifiques soirées sous les aurores boréales, ce qui aurait été plus compliqué en début d’été. Par contre, nous avons eu des nuits assez fraîches sous la tente. Nous en parlons plus en détail dans notre article sur le camping en Islande.
Comment se rendre en Islande ?
En avion
L’Islande étant une contrée assez isolée, les moyens pour s’y rendre sont limités. Pour notre part, nous avons pris l’avion depuis Paris et avons donc rejoint Reykjavik en 3h30 de vol. Pour la réservation du billet d’avion, nous avons eu quelques péripéties. Nous avions initialement réservé notre billet en avril avec la compagnie Transavia. Début juillet, nous recevons un email inattendu nous informant que notre vol retour le 8 septembre est annulé. En effet, faute de réservations, la ligne Paris- Reykjavik est suspendue en septembre…
Nous avons été particulièrement déçus par l’absence totale de compensation ou de propositions alternatives de la part de la compagnie. Nous avons uniquement été remboursés de nos billets allers-retours et avons été obligés de prendre un autre vol, bien plus cher (70€ de plus par personne tout de même) à moins de deux mois du voyage, et sans avoir la flexibilité des dates, la voiture de location étant déjà réservée… Nous avons finalement voyagé avec WoW Air. Si vous prévoyez un voyage en début ou fin de saison touristique, nous vous conseillons de fuir les compagnies qui n’ont que des lignes saisonnières pour l’Islande, afin d’éviter les mauvaises surprises de ce genre-là…
En ferry
Un autre moyen de s’y rendre, notamment si vous souhaitez emmener votre véhicule pour ne pas avoir à en louer sur place, est le ferry depuis Hirtshals au Nord du Danemark. La traversée dure environ 48h. L’avantage de cette solution, c’est que vous arrivez en plein cœur des fjords de l’Est, dans le village de Seyðisfjörður. C’est à notre avis une façon très sympathique de commencer un voyage en Islande !
Nous avons rencontré un couple d’Allemands ayant choisi cette solution d’amener leur véhicule aménagé en van pour leur road trip en Islande. Ils avaient prévu un mois de voyage, les prix des locations de voitures les ont vite découragés pour une durée aussi longue. Par contre, si vous ne possédez pas un véhicule tout terrain, pensez que vous n’aurez pas le droit d’emprunter les routes de terre.
Comment visiter l’Islande ?
Le moyen le plus standard et celui que nous avons choisi pour notre voyage est la location d’une voiture pour faire le tour de l’île via la route 1, aussi appelée route circulaire. C’est une façon qui permet d’explorer rapidement toute la diversité de paysages qu’offre le pays et de visiter les principaux points d’intérêts le long de la route.
Le réseau de bus est également assez développé en haute saison le long de la route 1, si vous souhaitez voyager à moindre frais et de manière plus écologique. Des bus tout terrain existent aussi et permettent de rejoindre des lieux reculés comme la vallée de Þórsmörk ou le Landmannalaugar. Les détails se trouvent sur ce site si vous souhaitez plus d’informations.
D’autres itinéraires moins standards consistent à visiter l’intérieur des terres. Nous en avons eu un avant-goût très savoureux lors de notre road trip en Islande qui nous a donné envie d’explorer plus en profondeur le cœur du pays, probablement en randonnée itinérante avec bus vers le point de départ et depuis le point d’arrivée.
Voyager autrement en Islande ?
Le caractère insulaire de l’Islande rend l’alternative eco-friendly compliquée pour rejoindre le pays ; les solutions les plus communes (le ferry et l’avion) n’étant pas très respectueuses de l’environnement. Une alternative qui a l’air d’exister et que nous testerons peut-être dans le futur est de rejoindre l’Islande en voilier… Si quelqu’un a déjà essayé, nous sommes intéressés par l’expérience.
Pour se déplacer dans le pays, voici quelques alternatives, de la plus facile à la moins facile, à notre avis :
- Le bus (décrit dans le paragraphe précédent) : il permet d’accéder facilement aux principaux sites touristiques, mais il sera difficile de sortir des sentiers battus et d’éviter la masse de touristes aux abords des cascades, geysers et autres points d’intérêts.
- La marche : très bonne façon d’explorer l’intérieur des terres qui sont de toute façon difficilement accessibles en voiture. Les sites les plus connus sont Þórsmörk et le Landmannalaugar. D’autres treks plus longs permettent par exemple de faire une traversée Nord-Sud de l’île en partant d’Akureyri et en allant jusqu’à Vik.
- Le vélo : difficile en Islande… D’une part, dans un pays aussi désertique, il est quasiment impossible de se protéger des intempéries (pluie, vent, etc) qui ne sont pas rares, même en été. De plus, la route circulaire est très chargée en voitures en haute saison et n’offre pas de piste cyclable aménagée pour la parcourir. Quant aux petites routes, beaucoup ne sont pas goudronnées, il est donc recommandé d’être équipé d’un VTT pour les parcourir de cette façon.
La location de voitures en Islande
Si vous décidez de louer un véhicule pour votre séjour en Islande, sachez que les tarifs y sont très élevés… Pour une voiture standard, il vous faudra débourser aux alentours de 400€ pour deux semaines de location. Si vous choisissez un 4×4, attendez-vous à devoir presque doubler ce prix-là.
Pour comparer les prix et choisir notre agence de location, nous sommes passés par le site Guide to Iceland, qui a l’avantage de référencer les agences locales islandaises, aux tarifs plus avantageux que les agences internationales (Sixt, Europcar et cie). Nous avons donc loué un 4×4 Dacia Duster avec la compagnie Magic Car Rentals et avons payé 89000 ISK pour neuf jours de location, ce qui correspond environ à 650€ avec le cours de la couronne islandaise d’août 2019.
Concernant les assurances vous verrez que chaque agence de location propose d’inclure une ou plusieurs options d’assurance aux noms assez incompréhensibles. Voici quelques conseils pour s’y retrouver :
- CDW : assurance standard pour les collisions dont vous n’êtes pas responsables. Elle est comprise de base dans toutes les locations.
- GP : protection contre les dégâts causés par des graviers. Nous vous conseillons fortement de prendre cette assurance si vous avez l’intention de rouler sur les routes de terre. Après avoir fait quelques dizaines de kilomètres dessus, nous imaginons très facilement comment un impact peut apparaître sur la carrosserie ou le pare-brise de votre voiture.
- SADW : protection contre les dégâts causés par les tempêtes de sables et de cendres. Celle-ci est très particulière à l’Islande et paraît assez singulière au touriste inexpérimenté qui souhaite louer une voiture. Dans certaines conditions climatiques, il est possible que vous vous trouviez confronté à une tempête de cendres volcaniques, qui va faire des centaines de micro-rayures sur la carrosserie et le pare-brise de la voiture. C’était plus fréquent il y a quelques années après l’éruption du volcan de l’Eyjafjallajökull, mais ce phénomène peut encore se produire, particulièrement en hiver semble-t-il. Nous n’avons pas souscrit à cette assurance pour notre location et n’avons pas eu de problème.
- TP : protection contre le vol. Celle-ci nous paraît très facultative, l’Islande est un pays réputé sûr.
- SCDW : assurance standard premium. Il s’agit de la même couverture que l’assurance CDW mais avec une franchise réduite en cas de problème.
- TI : assurance couvrant les dégâts des pneus.
Prenez bien en compte les coûts supplémentaires des ces assurances qui varient d’une agence de location à une autre au moment de faire votre choix. Par exemple, nous avons choisi Magic Car Rentals pour notre location, en partie pour les assurances GP et SCDW qui étaient comprises dans le prix de base, ce qui rendait l’agence moins chère que d’autres, qui proposaient pourtant un tarif sans assurance plus avantageux.
Nous n’avons eu aucune mauvaise surprise avec la location. Nous avons récupéré la voiture le lendemain de notre arrivée en Islande au centre-ville de Reykjanesbær, où nous venions de passer notre première nuit en Airbnb. Nous l’avons rendue au même bureau et avons été ramenés par le personnel de l’agence de location à l’aéroport.
Concernant la question ultime de prendre un 4×4 ou une voiture standard, cela dépend de votre programme. Si vous n’avez pas l’intention de vous aventurer sur les routes de graviers (routes dont le nom commence par la lettre F) et prévoyez de rester aux alentours de la route circulaire, un 4×4 paraît superflu.
D’une part, sachez néanmoins que certaines routes non balisées F peuvent être en mauvais état. Par exemple, sur les routes 862 et 864 autour du fleuve Jökulsá, nous étions heureux d’avoir un 4×4. D’autre part, les routes balisées F sont interdites aux véhicules standards. Avec les nombreux passages à gué qui les jalonnent, nous ne vous recommandons pas de braver l’interdit, sous peine de vous embourber au milieu d’une rivière et de devoir appeler une dépanneuse pour venir vous chercher au fin fond du désert islandais…
Se loger en Islande
Après une première nuit en Airbnb à proximité de l’aéroport, le reste de nos nuits islandaises se sont passées sous la tente. Nous avons adoré cette façon de découvrir le pays. Le premier argument en faveur du camping est la liberté que cette solution offre. Nous n’avons réservé aucun camping durant notre séjour et n’avons jamais eu de problème pour trouver une place pour planter notre tente.
Le second argument est qu’il s’agit d’un excellent moyen de ne pas manquer les aurores boréales ! Il suffit d’ouvrir la toile de tente et de lever les yeux pour savoir si le phénomène magnétique est visible ce soir-là. En comparaison, si vous êtes bien au chaud dans une maison, sortir dehors vous demandera un effort d’autant plus important et n’espérez pas repérer les aurores depuis une pièce éclairée, vos yeux doivent être habitués à l’obscurité pour les voir.
Enfin, autre argument non négligeable, votre porte-monnaie vous remerciera d’avoir choisi de dormir sous une tente. Pour donner un exemple, notre première nuit en Airbnb nous a coûté 120€ pour une chambre chez l’habitant avec salle de bains privée. La chambre était initialement prévue pour 3, avec accord de l’hôte, nous avons pu dormir à 4 dedans en utilisant un de nos tapis de sols. De plus, le logement était plutôt dans la fourchette basse de prix. Vous pouvez retrouver tous nos conseils pour faire du camping en Islande dans notre article dédié.
Le budget d’un road trip en Islande
L’Islande est un pays très cher, comparé au reste de l’Europe occidentale. Il est important de bien se préparer en amont pour ne pas avoir de mauvaises surprises une fois sur place. Nous vous détaillons ici ce que nous avons dépensé pour vous donner une idée :
- Vol aller-retour Paris-Reykjavik : 280 € par personne avec Wow Air, en ajoutant une option bagage en soute.
- Location de voiture pour un 4×4 Dacia Duster : 160€ par personne (petite précision : nous étions quatre dans la voiture).
- 240€ par personne sur place : ceci comprend les courses, l’essence et les huit nuits en camping. Concernant les courses, il faut savoir que nous avons ramené beaucoup de provisions de France pour limiter les frais sur place. Nous avons appris après notre voyage que vous n’êtes pas autorisé à voyager avec plus de 3 kg de nourriture dans votre valise en soute d’avion. Nous étions clairement au-delà mais heureusement nous n’avons eu aucun problème. Faites attention si vous décidez de faire la même chose que nous. Nous avons fait un seul restaurant durant notre séjour, le dernier jour à Reykjavik.
Concernant les paiements sur place, sachez que la carte bancaire est acceptée partout en Islande. Nous avons payé deux campings en liquide au début du séjour, mais ils prenaient aussi la carte bleue. Faites juste attention avec les potentiels frais de change. Certaines banques appliquent des tarifs excessifs.
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