L’EuroVélo 6 au bord de la Loire : débuter le cyclotourisme
Nos conseils et coups de cœur
Après le récit de notre weekend-end sur l’EuroVélo 6 entre Angers et Nantes, c’est le moment de partager nos impressions et coups de cœur de cette belle première découverte du cyclotourisme sur les bords de Loire, expérience que nous espérons réitérer dans le futur ! Nous partageons également nos quelques conseils de débutants pour organiser un voyage à vélo, en espérant vous donner l’envie de vous lancer dans une aventure similaire, qui appelle à voyager lentement, en harmonie avec la nature et de manière éco-responsable.
Nos premières impressions du cyclotourisme sur les bords de Loire
Nous pouvons affirmer sans hésitation que cette première expérience de cyclotourisme a été une belle réussite ! Le tronçon d’EuroVélo 6 sur la Loire à vélo est très bien aménagé et se parcourt sans difficulté. Nous étions très souvent sur des voies dédiées aux cyclistes, en pleine nature. Le reste du parcours se fait sur des routes secondaires très peu fréquentées et sur lesquelles il est très agréable de pédaler.
A noter un petit bémol entre Montjean-sur-Loire et Ingrandes, où l’EuroVélo 6 longe une départementale. Mais les panoramas sur la Loire restent très beaux à cet endroit-là et nous nous sommes toujours sentis en sécurité. L’autre plus gros bémol se situe autour d’Oudon, où il faut emprunter une route sans piste cyclable pour s’engager sur le pont au-dessus de la Loire permettant de rejoindre Champtoceaux. Faites bien attention aux automobilistes sur ce pont, surtout avec un vélo chargé…
Les avantages du cyclotourisme
Ce week-end à vélo a été pour nous un dépaysement total par rapport à nos road trips habituels. Plusieurs aspects de cette façon de voyager autrement, plus éco-responsable et slow nous ont particulièrement séduits :
- Le calme de l’absence de bruit de moteur est incroyablement relaxante : on entend le chant des oiseaux, le bruissement du vent dans les feuilles, le clapotis de l’eau… On prend un bon bol d’air frais, on se détend et on apprécie la nature autour de nous…
- Il est possible de s’arrêter (quasiment) n’importe où. Contrairement en road trip, où il nous est déjà arrivé de ne pas pouvoir nous arrêter à cause de l’absence de bas-côté ou d’une file de voitures nous suivant de trop près, le cyclotourisme offre cette possibilité de pouvoir faire une pause dès que l’envie vous prend. Une dégustation de mûres ou une envie de photo impromptues ? Les possibilités sont illimitées en voyage à vélo.
- On se rend réellement compte des kilomètres parcourus. C’est après avoir fait le trajet de ces deux jours en 40 minutes de TGV au retour que nous avons réellement compris la portée de cette affirmation. C’est la première fois que nous réalisons à quel point la France est grande !
- Le changement de paysage se fait progressivement, ce qui nous laisse le temps de l’apprécier. C’était particulièrement vrai à l’arrivée à Nantes. Nous avons pique-niqué sur les bords de Loire en pleine nature et sommes arrivés dans la ville deux heures plus tard. Entre temps, nous avons vu les bords de Loire devenir plus aménagés pour les riverains, le nombre d’habitations augmenter jusqu’à apercevoir les gratte-ciels de l’île de Nantes. Une expérience totalement différente de celle d’arriver dans une ville en voiture !
Les inconvénients du cyclotourisme
Même si l’expérience nous a largement enchantés, tout n’est pas toujours rose en voyage à vélo. Nous avons pu toucher du doigt quelques inconvénients à avoir en tête avant de se lancer dans l’aventure :
- Il est difficile de se séparer de son vélo, même pour un court moment. Nous n’imaginions pas laisser les vélos sans surveillance avec les sacoches qu’il suffit de soulever pour retirer du vélo. Celles-ci sont de plus difficilement transportables à la main, les emmener avec soi sans le vélo n’est vraiment pas pratique. Heureusement, à part dans les villes, ce n’est la plupart du temps pas très gênant. À Nantes, par exemple, nous n’avons pas pu aller nous promener dans les petites rues du centre-ville, impraticables à vélo. Néanmoins, en restant plus d’un jour sur place, nous aurions pu laisser les sacoches au Airbnb ou à l’hôtel et partir explorer la ville sur des vélos allégés.
- Un autre inconvénient facilement imaginable mais que nous avons eu la chance de ne pas expérimenter est la météo et ses aléas. Un week-end à vélo sous le Soleil est très agréable, mais la même chose avec de la pluie et du vent peut rapidement rendre l’expérience moins sympathique… Un seul conseil, partez équipez : coupe-vent, imperméables, pantalon de pluie restent vos meilleurs alliés en cas d’averses intempestives.
- On ressent véritablement, et parfois même un peu trop, les kilomètres parcourus. Le deuxième jour, les jambes sont lourdes, s’asseoir sur la selle devient douloureux et le départ peut s’avérer compliqué. Néanmoins, être actif toute la journée donne une véritable bouffée d’énergie et même sous la tente, où nous dormons d’habitude assez mal, le sommeil vient rapidement.
Nos parties préférées des bords de Loire de l’EuroVélo 6
Nous avons suivi l’Eurovélo 6 sur quasiment tout l’itinéraire, à part entre Ingrandes et Ancenis où nous avons choisi l’alternative de la Loire à vélo passant sur la rive nord du fleuve. Nous ne sommes pas certains a posteriori de notre choix entre rives nord et sud. En effet, l’itinéraire de la rive nord longe la voie ferrée pendant une bonne partie du chemin entre Ingrandes et Ancenis, sans grand intérêt. Même si l’Eurovélo 6 s’éloigne des bords de Loire sur la rive sud à cet endroit-là, les chemins champêtres sont peut-être plus intéressants que les bords de rails de la rive nord.
Voici nos parties préférées de cette partie d’EuroVélo 6 entre Angers et Nantes :
- Le premier tronçon qui longe véritablement la Loire entre Bouchemaine et Savennières est très agréable : un chemin assez sauvage offrant de belles vues sur le fleuve et joliment agrémenté par la pierre Bécherelle : un surprenant monolithe rocheux que nous ne nous attendions pas à rencontrer à cet endroit-là.
- L’autre partie de l’EuroVélo 6 qui nous a enchantés lors de notre première journée de cyclotourisme est la traversée de l’île de Chalonnes. Un chemin paisible et verdoyant en pleine nature très agréable à traverser.
- Enfin, nous avons également beaucoup aimé le tronçon d’EuroVélo 6 entre Oudon et Mauves-sur-Loire. Les paisibles bords de Loire à côté du Moulin Pendu à Champtoceaux donnent envie de s’allonger dans l’herbe et de prendre le temps d’une sieste au Soleil. Mais si vous avez le courage de poursuivre, c’est un surprenant chemin en plein milieu des champs qui vous attend, avec quelques petits hameaux se dévoilant au détour d’un virage. La Loire n’est pas visible pendant une bonne partie de l’itinéraire mais ce tronçon nous fait prendre conscience de la richesse de l’arrière-pays.
Notre équipement de cyclotourisme
Pour ce week-end test du voyage à vélo, nous avons loué notre équipement chez Détours de Loire. Ils possèdent un magasin dans toutes les grandes villes traversées par la Loire à vélo et offrent la possibilité de louer le vélo dans une ville et de le rendre dans une autre (moyennant des frais de rapatriement). Nous avons payé 48€ par vélo pour le weekend :
- 24€ pour deux jours de location d’un VTC classique
- 8€ pour la paire de sacoches arrière sur deux jours
- 16€ de frais de rapatriement entre Nantes et Angers
Nous n’avons pas eu de mauvaise surprise avec cette location. Le budget n’est néanmoins pas négligeable sur un week-end. De plus les frais de rapatriement augmentent avec la distance entre les villes. Il peut être rapidement intéressant d’avoir son propre équipement de cyclotourisme pour des séjours un peu plus longs et un peu plus fréquents.
D’ailleurs, si vous cherchez des ressources pour vous aider à vous équiper pour voyager à vélo, une des lectures proposées par cet article pourra vous aider.
Concernant notre matériel de camping, nous avons emmené la même tente, les mêmes sacs de couchage et tapis de sol que lors de nos road trip en Islande et en Ecosse. Comme nous le soupçonnions, les sacs de couchage 5°C sont légèrement trop chauds pour une nuit estivale sur les bords de Loire…
C’est en le transportant à vélo que nous nous sommes rendus compte que notre matériel de camping est très encombrant et n’est pas forcément adapté pour du cyclotourisme. Après avoir quasiment rempli une sacoche de vélo uniquement avec deux sacs de couchage et une autre avec deux tapis de sol, nous avons commencé à nous poser des questions. Pour du cyclotourisme, il faut vraiment s’équiper de la même manière qu’en randonnée itinérante à pied, avec du matériel léger et peu encombrant.
Le camping en voyage à vélo
Pour la nuit au milieu de notre week-end sur les bords de Loire de l’EuroVélo 6, nous avons choisi de dormir à Ancenis au Camping de l’île Mouchet. Nous voulions un camping calme et tranquille. Ce n’est absolument pas ce à quoi nous avons eu droit ! Ambiance festive et soirée dansante du samedi soir nous ont bercés. Heureusement, dormir à Ancenis nous a au moins permis d’avoir un bon choix de restaurants pour dîner. C’est donc à la crêperie Ti Krampouezh que nous avons pu nous ressourcer après 60 km à pédaler.
Comme beaucoup de campings sur l’itinéraire de la Loire à vélo, le camping de l’île Mouchet propose une zone spéciale pour les cyclotouristes. Nous avions donc à disposition, à proximité de notre emplacement de tente, un abri en toile avec réfrigérateur et micro-ondes, ainsi que des tables de pique-nique. Un tarif adapté est aussi proposé : nous avons payé 15€ la nuit pour deux cyclistes et une tente.
Si c’était à refaire, nous choisirions sûrement un autre camping, un peu avant Ancenis, le tronçon entre Varades et Ancenis ayant été particulièrement fatiguant et la seconde journée à vélo un peu trop courte par rapport à la première. Un camping à tester qui semble plus calme serait le camping de l’île Batailleuse entre Varades et St Florent-le-Vieil.
Quand partir sur les bords de Loire de l’EuroVélo 6 ?
Toutes les saisons du printemps à l’automne doivent avoir leur charme. Le mois de septembre est selon nous un mois très approprié pour parcourir les bords de Loire à vélo. En fin d’été, nous avons pu profiter des premières prémisses des couleurs automnales, avec des températures très clémentes et un beau temps ensoleillé. La Loire nous a offerts des panoramas assez surprenants car souvent très asséchés. Voilà comment nous imaginons chacune des saisons sur les bords de Loire :
- Le printemps doit offrir de beaux paysages fleuris, des températures douces et une Loire au niveau d’eau élevé. Une belle expérience en perspective à condition d’être bien équipé en cas d’averses.
- Juin, juillet, août sont les mois les plus secs dans la région nantaise, mais sûrement aussi les plus fréquentés sur les pistes cyclables. Même si certaines parties sont bien ombragées, en cas de fortes chaleurs, un voyage a vélo peut vite devenir désagréable. Cette fois-ci, il faudra prévoir de quoi se protéger du Soleil.
- L’automne doit offrir des nuances de couleurs magiques. Nous en avons eu un avant-goût en partant mi-septembre, mais l’expérience est complètement envisageable au mois d’octobre, avec au programme, des températures plus fraîches et une ambiance plus calme. Il faut peut-être juste être vigilant au niveau des dates de fermeture des campings. Beaucoup finissent leur saison fin septembre.
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