Donner du sens à sa vie à travers la prise de conscience écologique et le voyage
Dans cet article, chers lecteurs, je veux m’adresser à chacun d’entre vous, individuellement, car chaque personne est différente. Alors je vais te tutoyer et te conter mon histoire. Celle d’une “jeune cadre dynamique” en pleine crise existentielle, à qui la vie voulait vendre de l’argent et un statut social, mais qui, à travers ses voyages et sa prise de conscience écologique a compris qu’elle n’en voulait pas. Elle aspire à donner du sens à sa vie, menée jusque là comme une existence artificielle, éclairée par la lumière bleue des écrans. Elle est encore en chemin et celui-ci est long, mais elle avance. Quand elle se retourne, elle est fière de la distance parcourue et c’est le principal.
La tête dans le guidon
As-tu déjà pris conscience que tu avais toujours eu la tête dans le guidon ? Tu avances dans la vie tête baissée, sans te retourner, sans prendre le temps de t’écouter et de t’interroger sur les raisons profondes de ses choix. Comme si l’histoire était déjà écrite d’avance. Quand tu le comprends, le constat est douloureux : tu veux faire plaisir aux autres, rentrer dans le moule de la société pour faire en sorte que personne ne te rejette. Jamais, ce serait beaucoup trop douloureux.
Alors tu avances en faisant toujours de ton mieux : lycée, prépa, école d’ingénieurs ou de commerce, CDI dans une grosse entreprise. Jusqu’au jour où, assis(e) sur ta chaise de bureau, dans l’open space, à regarder sans le voir le tableur Excel sur ton écran, une pensée furtive te traverse l’esprit : c’est tout ? Je suis censé(e) m’annihiler dans cette routine infernale vide de sens jusqu’à ce que je puisse enfin prendre ma retraite ? Que me restera-t-il à ce moment-là : des souvenirs flous de journées semblables les unes aux autres, qui semblent interminables, tandis que les semaines et les années défilent en un éclair ?
La bouffée d’air du voyage
Heureusement, des petites pauses rompent de temps en temps la routine. C’est à ce moment-là que tu cherches à tout prix à t’échapper, par tous les moyens possibles. Un billet d’avion, une destination glanée sur Internet, la lecture de dizaines de blogs de voyage, une préparation acharnée parce qu’en 2 semaines, difficile de tout faire et de tout voir.
Le jour du départ arrive et là commence la vie : tu te sens pleinement vivant(e), tu respires de nouveau. Le rythme s’inverse : tes journées filent comme un éclair mais tes semaines semblent à rallonge. Chaque jour est différent, la sensation de découverte est grisante, c’est comme une drogue. Tu passes tes journées dehors, tu t’émerveilles devant le moindre petit détail, tu veux que ça ne s’arrête jamais. Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin et à mesure que se rapproche la date fatale du retour à la maison, la réalité s’immisce de nouveau dans tes pensées.
Quand le voyage prend réellement fin et que tu retrouves tes petites habitudes, tu essayes d’estomper ta tristesse en te souvenant des bons moments, en triant tes photos, en rêvant à la prochaine destination. Mais au fond de toi, tu sais que donner du sens à sa vie 5 semaines par an est bien triste.
Donner du sens à sa vie à travers sa prise de conscience écologique
Un beau jour, au détour d’une conversation, d’un livre ou d’un reportage, tu prends conscience que la planète va vraiment mal. Jusqu’ici, tu t’en doutais, mais tu n’avais pas conscience de l’ampleur du problème : tu te contentais de trier tes déchets et de ne pas prendre des douches trop longues.
Puis au fur et à mesure, tu te rends compte que ce n’est que la partie émergée de l’iceberg. Sous la glace qui fond un peu plus chaque année, se cache tout le reste, ce qui reste invisible : le plastique ne disparaît pas et se trouve partout, même dans la nourriture. L’élevage détruit la biodiversité et réchauffe l’atmosphère à vitesse grand V. L’avion et la voiture individuelle sont des désastres écologiques. Nos produits électroniques fabriqués à l’autre bout du monde que nous traitons avec négligence sont des cocktails de ressources rares et précieuses. Les vêtements que nous achetons à outrance sont autant un débat éthique qu’écologique.
Tout cela s’immisce peu à peu dans tes pensées, tu as envie d’agir. Alors tu changes ton mode de vie : zéro déchet, fini le shopping et les achats inutiles. Ta routine devient plus green et tu te sens plus aligné(e). Tu te découvres un combat, une cause à défendre. Tu commences enfin à donner du sens à ta vie.
Voyage et écologie, la dissonance…
Un beau jour, ta prise de conscience atteint ta passion : le voyage. Si les changements d’avant étaient des changements de routine, celui-là est plus difficile. C’est ton mode de pensée qu’il faut changer. Comment s’évader sans prendre l’avion ? Il faut aussi forcément louer une voiture, c’est la meilleure façon de voir un maximum de choses sur place, non ?
Puis à force de faire tourner ces pensées dans ta tête, d’y penser et d’analyser, après un énième road trip à 200 à l’heure, le déclic s’opère. Arrêter de voir le voyage comme un bien de consommation ou une checklist de pays “à faire” prend du temps mais tu y es arrivé(e).
Tu ne verras pas toute la planète et ce n’est pas grave, c’est aussi la magie de ce monde immense dans lequel nous vivons. Tu vas découvrir d’autres façons de voyager : à vélo, à pied et en train. Tu vas expérimenter le voyage, avec tous tes sens en éveil, prendre le temps et voyager autrement, local et slow. Tu t’en réjouis, l’aventure véritable commence ! Il ne tient qu’à toi de la créer
Quand la dissonance cognitive atteint ta vie professionnelle
Fort(e) de cette nouvelle conception du voyage, le questionnement continue et tu te demandes pourquoi tu aimes tant le voyage. Un argument te vient à l’esprit : pour t’évader bien sûr. Oui mais t’évader de quoi ? Le voyage serait-il une fuite d’un quotidien qui ne te plaît pas ? Pourquoi ton quotidien ne pourrait-il pas être comme tes voyages ? Vivant, varié, plein d’aventures et de rebondissements, en accord avec tes valeurs ? Le fond du problème réside sûrement là, dans cette dissonance cognitive qui s’insinue peu à peu en toi. Bien sûr, tu essayes de la faire taire, mais la petite voix chuchote en arrière-plan.
Alors vient l’heure de faire un petit bilan. Quand tu prends conscience que ces années passées derrière ce bureau, ponctuées de nombreux moments d’ennui, ne t’ont pas apporté l’épanouissement voulu, tu veux agir. Tu veux t’investir pour la cause qui te tient le plus à coeur, la protection de la planète. Tu en as marre de faire des réunions interminables qui n’aboutissent à rien, de remplir des tableurs de données sans contenu. Tu ne veux plus de cette carotte de l’argent, tu as enfin compris que ta ressource la plus précieuse est ton temps. Ce temps limité qui est le tien, tu veux l’utiliser à bon escient, défendre tes valeurs, mener tes combats et donner du sens à ta vie.
Le temps passe et tout cela t’insinue en toi, tu ne peux plus continuer et tu prends une décision. C’est le moment de sauter dans le vide, de nager comme un grand dans le grand bain, d’enlever les petites roues de ton vélo et de reprendre le contrôle de ta vie. Toi seul(e) peut le faire, personne d’autre. Ne laisse pas la peur t’envahir et vas-y, crois en toi et tes rêves. Ose réveiller l’enfant qui sommeille en toi, tu te remercieras, j’en suis persuadée.
De mon côté, ce n’est que le début, je ne sais pas encore si je retomberai sur mes 2 pieds après ce saut. Mais j’y crois. Je crois aussi qu’à plusieurs, nous sommes plus forts. Alors toi qui me lis, si tu passes par le même genre de questionnements, si tu doutes, si tu n’oses pas sauter le pas, n’hésite pas à me contacter, dans les commentaires ou en privé. Je serais ravie de découvrir et d’apprendre de ton parcours, de te soutenir et de t’accompagner. Donner un sens à sa vie est possible, pour tous.
3 commentaires
magnifique témoignage
Merci pour ce gentil commentaire !
Je pense la même chose que je viens de lire
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