Côte ouest de l’Islande : une belle parenthèse de tranquillité
Côtes dénudées et charmants villages de pêcheurs
Après la découverte du Nord du pays caractérisé par l’activité géothermique, la côte ouest de l’Islande semble très paisible. Entre villages de pêcheurs calmes et plages désertes, le temps semble s’écouler au ralenti dans cette région. A posteriori, cette partie du voyage n’a pas été notre préférée : d’une part, nous avons été un peu pressés par le temps et sommes passés trop rapidement dans la région pour avoir le temps de bien s’en imprégner. D’autre part, la météo n’a pas été des plus clémentes. Enfin, le côté spectaculaire des paysages du Nord amoindrit la découverte de la côte ouest, à l’ambiance moins dépaysante. Peut-être y aurait-il à gagner sur ce point-là à faire le tour de l’île dans l’autre sens…
Siglufjörður et la péninsule de Tröllaskagi
Après notre bref passage à Akureyri, nous quittons rapidement la route 1 pour aller explorer la péninsule de Tröllaskagi le long du fjord Eyjafjörður. La météo ne s’étant toujours par arrangée, et notre motivation étant en bernes, nous nous arrêtons assez vite près de Dalvik, dans la Húsabakki Guesthouse pour la nuit. Après une très belle soirée sous les aurores boréales, le réveil du lendemain se fait de nouveau sous la pluie. La météo islandaise a vraiment tout pour être frustrante et possède bien des caractéristiques de météo insulaire : des journées nuageuses et pluvieuses auxquelles succèdent des nuits claires et dégagées. Heureusement, les aurores boréales sont une excellente consolation et compensent très bien les déceptions d’une journée grise et humide.
Nous continuons notre remontée du fjord et de la route 82 avant de nous arrêter dans le petit village de pêcheurs Siglufjörður. L’endroit est imprégné d’une profonde sérénité : du banc bleu face à la mer au petit port délimité par une digue de galets, en passant par les maisons colorées, tout ici inspire à prendre son temps. Un endroit propice à la réflexion dans lesquels nous aurions aimé passer quelques jours, loin des touristes et de nos vies où tout va trop vite…
Nous entamons par la suite la descente de la péninsule, en longeant le fjord Skagafjörður. La route est très belle, le ruban d’asphalte semble par endroit simplement déposé sur l’eau, comme si le chemin tentait de s’échapper de la côte. Les paysages rappellent également grandement les fjords de l’Est. Nous rejoignons finalement la route 1 à Blönduós et continuons notre avancée vers l’Ouest.
Hvítserkur, évocation de mythologie nordique
Nous quittons assez rapidement la route circulaire pour nous lancer à l’assaut de la route 711 et explorer la petite péninsule de Vatnsnes sur la côte ouest. Nous nous arrêtons d’abord à côté de Hvítserkur, un rocher singulier à double arche sur une plage de sable noir. Isolé sur ce littoral plat, les pieds dans l’eau à marée haute, ce monolithe rocheux sombre formé par l’érosion est impressionnant par sa taille ! La légende raconte qu’il s’agirait d’un troll pétrifié… Le rocher nous a plutôt évoqué un dragon se désaltérant dans la mer, à chacun son interprétation…
Nous observons d’abord le rocher en hauteur depuis la falaise avant de descendre sur la plage. Le rocher qui ne paraissait pas si impressionnant vu de haut se révèle dans toute sa démesure lorsque nous nous en approchons. Si vous cherchez l’occasion parfaite de tremper les pieds dans la mer du Groenland, c’est le bon moment mais aussi le prix à payer pour embrasser Hvítserkur dans toute sa grandeur. Nous avons beaucoup aimé l’ambiance de cette plage. Pour une fois, la découvrir sous un épais manteau de nuages apporte un petit plus, en renforçant l’atmospère mystique et l’évocation de légendes de la mythologie nordique…
Illugastadir, observation des phoques sur la côte ouest de la péninsule de Vatnsnes
Sur la côte ouest de la péninsule, nous nous arrêtons à Illugastadir, un bon spot pour aller observer les phoques. Une petite balade sympathique dans un cadre très verdoyant mène à la plage. Dans un premier temps, ce ne sont pas les phoques que nous observons, mais bien les moutons islandais, très présents à cet endroit-là. Ils nous regardent passer d’un air intéressé d’abord, avant de retourner rapidement à leur carré d’herbe… ou d’algues d’ailleurs. Nous découvrons avec surprise ce jour-là que les moutons en Islande broutent des algues !
Le chemin mène à une petite cabane qui sert de poste d’observation pour les phoques. Nous les voyons plutôt bien mais trouvons qu’ils restent quand même assez loin de la côte, se prélassant sur une petite bande de terre au milieu de l’eau. Outre l’observation des phoques, la vue est magnifique : des petites parcelles de terre parsèment l’eau très calme, et nous découvrons en arrière-plan une ébauche des fjords de l’Ouest, région très reculée que nous ne prendrons pas le temps de visiter. Sous les lumières de fin de journée, avec l’épaisse couche de nuages qui commence enfin à se trouer par endroits, c’est empli de poésie.
Nous finissons la journée par un bon tronçon de route 1 pour rejoindre le camping de Borgarnes pour la nuit, à mi-chemin entre la péninsule de Snaefellsnes et Reykjavik, qui occuperont nos deux dernières journées en Islande.
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